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Les travaux pionniers de Jean Talairach, Pierre Tournoux, Gabor Szikla, de leurs collaborateurs médecins, techniciens et infirmiers, puis ceux de leurs élèves, devenus à leur tour maîtres, promoteurs et concepteurs d’applications nouvelles, ont élaboré la méthodologie stéréotaxique de l’École de Sainte-Anne et ses applications neurochirurgicales.
C’est l’aventure de la « stéréotaxie », qui semblait utopique dans les années 1940, que retrace ce recueil de souvenirs : il s’agissait de parvenir à introduire, sans risque dépassant les bienfaits, des électrodes à l’intérieur du cerveau humain pour tenter de décrypter cette véritable « boîte noire », et de pouvoir exécuter des gestes thérapeutiques, dans le domaine de l’épilepsie en particulier.
A partir de photos chronologiquement rassemblées et commentées, Jean Talairach nous fait revivre avec passion les débuts de la neurochirurgie stéréotaxique, la vie de l’équipe qui s’était peu à peu constituée autour de lui, l’ambiance et les différentes étapes de cette recherche. Il nous fait découvrir l’histoire, les riches personnalités et les visages des pionniers de cette aventure – neurochirurgiens, neurologues, anatomistes, psychiatres – qui, avec lui, ont créé l’Ecole de Sainte-Anne.
Une postface écrite par Bertrand Devaux relate de façon magistrale l’évolution de cette méthode avec le développement de l’imagerie cérébrale et de la chirurgie des tumeurs, et s’achève par une évocation de la place de la chirurgie stéréotaxique demain que lui offre son histoire d’hier et d’aujourd’hui.
Tous ceux qui ont connu cette recherche et y ont participé la revivront avec émotion, et peut-être nostalgie, à travers ces images ; les plus jeunes découvriront le courage, l’énergie passionnée et l’abnégation qui ont permis ces découvertes et leurs applications neurochirurgicales aujourd’hui.